17 août 1827 | Le Ministre de l’Intérieur au Préfet de police | Charles surveillé

Toutes les correspondances de l'année
Contenu de la correspondance

"Je suis prévenu que M de Flahaut, ancien aide de camp de Buonaparte et qui s'était retiré en Angleterre, doit arriver incessamment à Paris. Je vous invite à le faire tenir en observation et à faire surveiller avec soin ses démarches et ses relations, de manière à pénétrer, s'il en est possible, les motifs de son voyage. Vous m'informerez exactement de ce qu'il fera et de ce qu'il adviendra."
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.209)

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"Le monde ancien sacrifiait tout à la forme ; pour lui, le fond était peu de choses. On eût alors préféré un coquin avec de bonnes manières à un honnête homme mal élevé. On m'a trop inoculé ces idées. Pour vivre avec les autres, pour redresser mon jugement, il m'a fallu refaire mon éducation."
 
* Morny, un voluptueux au pouvoir (Rouart / Gallimard p.73)

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"Chez Mme de Flahaut, j'ai vu pour la première fois un jeune M Walewski, fils de Mme Walewska et de l'empereur Napoléon ; il a les yeux, le son de voix de son père, il est plus grand que lui et fort bien tourné."
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.212)

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" Voilà ce pauvre duc de Vicence mort, et mort de chagrin. Accoutumé à occuper de grandes places, à jouir de la considération qu'elles donnent toujours, il n'a pu se résigner à l'isolement et à la retraite, qu'une noble fierté lui prescrivait, lorsqu'il s'est vu en butte à la plus affreuse calomnie, non qu'il n'aimât la campagne et la solitude, mais il y a une grande différence entre s'éloigner du monde ou qu'il s'éloigne de vous. Il était aussi innocent de la mort du D. D. (Duc d'Enghien.) que vous et moi, et il voyait dans tous les yeux cette accusation. Il en rugissait intérieurement, mais concentrait, étouffait toutes ses peines, et il a fini par un squire cancéreux à l'estomac, après six années de souffrances horribles, tant de l'âme que du corps. Je l'ai beaucoup connu. Il avait le plus noble caractère. Jamais il n'a flatté son ancien maître. Il le rudoyait même souvent. Enfin, tous deux sont morts de chagrin et de la même maladie. Aujourd'hui on lui rend justice. Plusieurs de ceux qui l'ont le plus accusé se sont fait écrire chez sa veuve. Il est bien temps ! Et quinze années de douleur seront oubliées en deux minutes par ceux mêmes qui les ont causées. Du reste tout ce qui l'a connu particulièrement l'aimait, et sa famille, jusqu'aux plus petits, est au désespoir de l'avoir perdu... Auguste vous assure de son respect. Il trouve le carnaval bien court. Je lui fais entendre, comme je le puis, que les bons jours sont peu nombreux dans cette vie. Il trouve cela contre nature. M. Gallois est assez souffrant depuis quelques jours, mais ce n'est qu'un gros rhume. Stanislas Girardin était, hier, à l'agonie. "

Madame de Souza et sa famille (baron André de Maricourt / Emile-Paul frères / p.342-343)

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"La maison de Lady Keith est délicieuse ; on y cause, on y chante, on y joue au whist et, comme Flahaut connaît tout le monde, on y rencontre les gens les plus curieux en même temps que les plus agréables ; sa popularité est telle que chacun est enchanté de venir chez lui. Je crois que Lady Keith est déjà plus appréciée ; elle le mérite car elle est très polie, très raisonnable et toujours prête à ouvrir sa maison, mais ses manières sont rudes, et il est visible que les Français viennent pour lui et non pour elle. Quelques-unes des élégantes la traitent avec une négligence qui me fait bouillir. L'autre soir, j'ai été chez eux à une petite réunion d'une douzaine de personnes ; une de ces impertinentes est arrivée ; elle a serrée la main de Flahaut, m'a fait une profonde révérence, adressé quelques propos aimables et s'est assise en tournant le dos à Margaret. C'était tellement souligné que celle-ci a eu le bon sens d'éclater de rire. La belle s'est retournée et excusée, tandis que Margaret me faisait signe, comme pour me dire : "Qu'est-ce que je vous disais ?" Je crois que Mme Boni de Castellane a eu honte d'elle-même…"
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.210-211)

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 "Ils arrivent tous, mon fils, ma bru, leurs filles, leurs gouvernantes, leurs gens ! C'est une vraie tribu - je dirai même une vraie tribulation !"

Morny, un voluptueux au pouvoir (Rouart / Gallimard / p.74)
Morny, l'homme du second empire (Dufresne / Perrin / p.56)
Le duc de Morny (Gerda Grothe / Fayard / p.16)
Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.209-210)

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" Flahaut est un hôte charmant, tant au whist que dans la conversation, et toutes les Françaises, quelques Russes et quelques Polonaises sont amoureuses de lui. Elles détestent toutes la pauvre Lady Keith (Les Anglais appelaient souvent Mme de Flahaut par son titre de pairie, hérité de son père en 1823) qui, du fond de son divan, leur rend le compliment. Je l'aime beaucoup, mais son solide bon sens et ses excellentes qualités ne sont pas appréciés à Paris. Elle avoue elle-même que, si Flahaut est devenu très Anglais dans ses habitudes domestiques, tout ici est "calqué" sur un pied propre à les lui faire oublier. Il se comporte parfaitement à l'égard de sa femme, ce qui indigne les petites pécores ; elles déclarent que c'est absurde ; il passait sa vie chez elles et maintenant il est toujours chez lui…"
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.210)

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" Le comte de Flahaut, toujours fort à la mode… a encore une figure agréable et les plus nobles manières ; il a épousé une Anglaise énormément riche ; elle a l'air d'une grande dame, ce qu'elle est effectivement. Après avoir eu de grands succès auprès des dames, M de Flahaut est un bon mari…"
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.211)

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" Je voudrais pouvoir décrire la cour que l'on fait à Flahaut. Margaret est toujours sur son divan. Il lui témoigne les plus grandes attentions et hier, après le dîner, il a abandonné toutes ses adoratrices pour aller s'asseoir auprès d'elle pendant deux heures. Les adoratrices ont attendu son retour avec la plus patiente dévotion. Il est vraiment charmant dans le monde, gai, sociable, flirt, allant du général au particulier, "monté sur tous les tons…""
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.211)