15 juin 1815 | Napoléon au Maréchal Ney | envoi de Charles

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"Mon Cousin, je vous envoie mon aide de camp, le général Flahault, qui vous porte la présente lettre."
 

Vie de Napoléon par lui-même (André Malraux / Gallimard / p.332)
Waterloo (Margerit / Gallimard / p.244)

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"J'étais auprès du maréchal Ney pendant toute l'affaire, il a montré son courage et sa résolution habituels, mais n'a pris aucune disposition, se bornant, toutes les fois qu'il arrivait de nouvelles troupes, à les lancer ou les mener contre l'ennemi, prenant comme on dit le taureau par les cornes dans une position extrêmement forte et n'ayant pas lui-même des forces suffisantes pour réussir : enfin, la nuit venue, l'ennemi ne voulant que défendre la route qui mène des Quatre-Bras à Fleurus, l'affaire cessa de part et d'autre, de guerre lasse."
" Je soupai avec le maréchal Ney et, vers une heure du matin, je partis pour Fleurus où j'arrivai de très bonne heure. L'Empereur n'était pas encore habillé. Je lui rendis compte de l'affaire et, bien que je fusse très attaché au maréchal Ney, je crus obligé de lui dire que je ne savais pas si les événements avaient fait quelque impression fâcheuse sur l'esprit de ce maréchal, mais qu'il ne m'avait pas paru le même homme que je l'avais vu autrefois. Je déjeunai avec Sa Majesté. Après le déjeuner, l'Empereur monta à cheval et parcourut le champ de bataille, puis nous nous dirigeâmes sur le corps du maréchal Grouchy que nous trouvâmes sous les armes et le maréchal à sa tête sur la grande route. L'Empereur mit pied à terre et, après quemques moments de conversation avec le maréchal, il redemanda son cheval et dit au maréchal : Allons, Grouchy, poursuivez les Prussiens l'épée dans les reins ne les perdez pas de vue et communiquez toujours avec moi par votre gauche. " Je puis vous garantir l'exactitude de tout ce que je viens de vous dire et ces dernières paroles sont restées gravées dans ma mémoires. Aussi avons-nous été bien étonnés quand, au lieu du corps d'armée de Grouchy, ce sont les troupes prussiennes qui sont arrivées sur le champ de bataille de Waterloo. "
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.148)
* Jadis (2ème série) (Frédéric Masson / Société d'éditions littéraires et artistiques / p.280-282)

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"M de Flahaut voit le baron de Frimont et M le comte de Bubna avec qui il a été souvent en conférence diplomatique, notamment à Dresdes en 1813. Une ancienne connaissance ou le désir de recueillir des anecdotes particulières sur la vie et les actions de Napoléon sont, ou au moins semblent être le motif de cette liaison.
Il passe également une grande partie de ses journées chez M le colonel Ricci, chef d'état-major de M le duc d'Albufera. Il paraît que cette réunion n'a d'autre objet que des exercices de musique, dont Mme de Ricci s'occupe beaucoup et pour laquelle M de Flahaut paraît avoir un talent très remarquable.
Je dois ajouter que ce général est venu me voir hier, que j'ai eu avec lui une longue conversation où il s'est expliqué avec franchise sur ses opinions et m'a donné son engagement d'honneur de n'entretenir, pendant tout le temps qu'il sera à Lyon, aucune correspondance ni aucune liaison suspecte. Je crois qu'il ne serait point éloigné de se retirer au moins pour quelques années dans l'étranger…"
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.166)

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"Monsieur le comte Flahaut, mon intention est de vous charger de tout le travail du personnel militaire. Recueillez donc tous les renseignements qu'il vous sera possible sur les généraux et officiers, parce que, si je fais de mauvais choix, c'est à vous que je m'en prendrai"
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.145)
* Jadis (2ème série) (Frédéric Masson / Société d'éditions littéraires et artistiques / p.279)

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" L'Empereur s'était placé pendant la bataille sur un mamelon au centre de la position, d'où son regard embrassait l'ensemble des opérations et d'où il aperçut le mouvement de la cavalerie qu'avait ordonné le maréchal Ney, qui lui parut, en effet, prématuré et intempestif. Aussi, s'écria-t-il : "Voilà Ney qui, d'une affaire sûre, fait une affaire incertaine, mais maintenant, puisque le mouvement est commencé, il n'y a plus autre chose à faire qu'à l'appuyer." Et il m'ordonna de porter l'ordre à toute la cavalerie de soutenir et de suivre celle qui avait déjà passé le ravin qui la séparait de la position occupée par l'ennemi. Ce qui fut fait. Malheureusement, le moment n'était pas arrivé pour qu'un tel mouvement pût réussir, et l'Empereur l'avait bien senti : mais on ne pouvait pas s'arrêter et rappeler les corps engagés, et il y a à la guerre des fautes qu'il n'y a moyen de réparer qu'en y persévérant…
Après avoir assisté à l'attaque de la cavalerie et à celle de la Garde, et lorsque le mouvement de retraite se fut prononcé, je suis revenu chercher l'Empereur.
Il était nuit ; je l'ai retrouvé dans un carré et je ne l'ai plus quitté. Après y être resté quelque temps, et la bataille étant perdue sans ressource, il en est sorti pour se porter sur la route de Charleroi
Nous avons suivi cette direction, non pas au galop, comme on a l'infamie de le dire dans ces Mémoires (Ceux de Marmont. Flahaut dira avec mépris que tous les efforts de Marmont auraient dû tendre à se faire oublier ou au moins pardonner alors qu'il attaque son bienfaiteur et "après l'avoir trahi vivant, le calomnie après sa mort."), mais au pas, et aucune poursuite de l'ennemi n'a pu inspirer à l'Empereur les craintes que le maréchal, dans sa haine, voudrait lui attribuer. Loin d'avoir l'esprit troublé d'aucune crainte personnelle, et bien que la situation ne fût pas de nature à lui inspirer une grande quiétude, il était tellement accablé par la fatigue et le travail des jours précédents qu'il ne pût s'empêcher plusieurs fois de céder au sommeil qui s'emparait de lui, et il serait tombé de cheval si je ne l'avais soutenu (Jusqu'à sa mort, Flahaut reviendra sur Waterloo comme s'il ne pouvait admettre l'inexplicable défaite. Il eut un jour une image saisissante ; toute la nuit, dit-il, il avait chevauché, "genou à genou avec l'Empereur.")
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.150-151)
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"Il est ou passe, pour le fils de Mme de Souza, auteur de romans mémorables ; quelque chose du brillant esprit de cet auteur est resté à l'homme politique."
 
* Morny et son temps (Parturier / Hachette / p.17)

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"Je soupai avec le maréchal Ney, et, vers une heure du matin, je partis pour Fleurus, où j'arrivais de très bonne heure (En fait Flahaut dut partir seulement vers quatre heures du matin, car il ne fallait guère que deux heures pour gagner Fleurus, où il parvint à six heures.) L'Empereur n'était pas encore habillé. Je lui rendis compte de l'affaire et, bien que je fusse très attaché au maréchal Ney, je me crus obligé de lui dire que je ne savais pas si les événements avaient fait quelque impression fâcheuse sur l'esprit de ce maréchal, mais qu'il ne m'avait pas paru le même homme que je l'avais vu autrefois. Je déjeunai avec Sa Majesté. Après le déjeuner, l'Empereur monta à cheval et parcourut le champ de bataille, puis nous nous dirigeâmes sur le corps du maréchal Grouchy, que nous trouvâmes sous les armes et le maréchal à sa tête sur la grande route. L'Empereur mit pied à terre et, après quelques moments de conversation avec le maréchal, il redemanda son cheval et dit au maréchal : "Allons, Grouchy, poursuivez les Prussiens l'épée dans les reins, ne les perdez pas de vue et communiquez toujours avec moi par votre gauche.""
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.149)

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"regretter de n'avoir pu trouver, avec tant de braves, ma mort à Waterloo "

 
* Morny, un voluptueux au pouvoir (Rouart / Gallimard)* La reine Hortense (Suzanne Normand / Les Editions de Paris / 1948 / p.169)

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"Malgré tout ce que tu me dis du plaisir que te procure ce goût pour les enfants, il y a trop d'inconvénients pour que je ne te supplie pas de ne pas en adopter cette loi comme tu fais. Tout le monde ne sait pas le degré de parenté et d'intérêt qui t'attache à lui et on peut supposer et inventer des rapports auxquels la méchanceté serait charmée de donner de la publicité."
 

Morny, l'homme du second empire (Dufresne / Perrin / p.45)
Morny et son temps (Parturier / Hachette / p.17)

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" Je ne peux quitter cette ville sans passeports. Je les attends avec impatience. J'aimerais beaucoup en avoir un pour l'Angleterre. Ne serait-ce pas possible ?
 
* Flahaut (Françoise de Bernardy / Perrin / p.170)* La reine Hortense (Françoise de Bernardy / Perrin / p.302)