17 mars 1824 | Madame de Flahaut à M Le Roi | détention des frères de Louis-Philippe

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Contenu de la correspondance

 
" Faites venir les Mérnoires du duc de Montpensier. Cela a tout l'intérêt du roman le plus touchant, de la plus terrible tragédie. Il y a une peinture du prince de Conti si naturelle, si comique que ni Voltaire, ni Fielding, ni Richardson n'en approchent pour la vérité. En tout, depuis la première page, on est avec ces jeunes princes, et lorsqu'un même regard vous porte de leur berceau au Palais-Royal à leur cachot Marseille, on ne s'avise plus d'appeler malheurs de simples privations ou de misérables contrariétés. Je sais, et j'ai vivement senti que les malheurs du Roi, de la Reine, de ce jeune Dauphin m'ont inspiré une pitié plus grande encore, puisque leur destinée était plus grande et a été plus affreuse. Mais un ouvrage si bien, si simplement écrit, m'a touché et vous touchera. Du moins est-ce l'effet qu'il a fait à tout le monde. "

Madame de Souza et sa famille (baron André de Maricourt / Emile-Paul frères / p.173)