Lettre d’Hortense de Beauharnais à son frère Eugène | novembre 1808, Paris

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Lettre d'Hortense de Beauharnais à son frère Eugène
novembre 1808, Paris
M. Verdot te remettra ma lettre, mon cher Eugène. Il espère que tu pourras lui donner une petite place, et nous lui devons puisque l'Impératrice ne peut rien faire pour lui.
Je saisis en même temps cette occasion pour te gronder : vraiment tu ne m'écris pas assez souvent, cat tu sais combien j'ai besoin que tu penses à moi. C'est quand on est malheureux que l'on a besoin de ses amis, et qui le sera plus que toi ?
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Je suis décidément brouillée avec mon mari : je n'entends pas plus parler de lui que s'il n'existait pas. L'Empereur, à qui j'en ai parlé, m'a dit d'attendre, mais, toujours en attendant, le monde n'est pas bon, et qui sait si on me rendra la justice que je mérite ? A reste, je reste à Malmaison avec l'Impératrice : je suis là comme étant demoiselle ; je fais de la musique, je dessine, et, de plus, je soigne mes petits enfants. Il n'y a que ma santé qui est bien mauvaise : je maigris extrêmement ; il me faudra les eaux absolument l'année prochaine.
Et si ces vilaines affaires d'Espagne sont finies cet hiver, viendras-tu nous voir ? Que de choses nous aurons à nous dire ! Ce sera bien autre chose que ce que la reine de Naples t'aura conté. Je suis bien curieuse de savoir tout ce qu'elle t'aura dit, mais tu sais qu'avec elle il ne faut en croire que la moitié.
Adieu, je t'embrasse comme je t'aime.
Hortense

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